Née à Budapest, Judit Kurtág est plasticienne, ses recherches se présentent sous forme de photographies, de vidéos et, plus récemment, de textes. Sa démarche aborde les questions de la perception, de l’invisible, de l’indicible, du temps et de l’espace et, en particulier, de la désorientation et de la poly-iconie, concept forgé en référence à la musique. Entre le sensuel et la poésie, elle traite de la relation entre langage et image, entre mémoire et espace narratif.
Le travail de Judit Kurtág est avant tout vidéographique.
Il s’inspire de la grammaire des rêves, les éléments de récit surgissant par delà le linéaire.
Nous sommes pris à témoin de suspensions affolées et/ou lentes, parfois la lenteur est hors d’haleine, parfois c’est la rapidité qui est en apesanteur. Il se peut qu’au centre se trouvent les périphéries. Puis, il y a les superpositions, la polyiconie qui font plonger dans la profondeur du temps, qui le plient, déplient, des fois en glissandi visuels. Les voix se font mouvements ou sous-titres, implicites ou explicites. Il y a des silences et des voix sub-vocales. Et le montage effectue une pantomime. Chaque vidéo a son comportement, son tonus, sa personnalité.